Trouble déficitaire de l’attention avec/sans hyperactivité

Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) est un trouble neurodéveloppemental et neurobiologique touchant entre 3 et 12 % des enfants. Les symptômes sont classés selon deux grandes catégories:

  • Symptômes d’inattention
  • Symptômes d’hyperactivité/impulsivité

Ainsi, il existe 3 types d’expression clinique du TDA/H selon la prédominance ou non de certains symptômes dans ces catégories. 

  • Le TDA/H de type inattention prédominante (ou TDA)
  • Le TDA/H avec impulsivité/hyperactivité prédominante
  • Le TDA/H de type mixte (la plus fréquente)

Pour parler d’un TDA/H, les difficultés de l’enfant/ado/adulte doivent se manifester dans minium deux milieux différents (scolaire, social, familial, professionnel,…) et depuis minimum 6 mois. Comme c’est un trouble neurodéveloppemental, les symptômes doivent être présents avant l’âge de 12 ans. Les symptômes doivent être source de souffrance significative (car si pas de souffrance => pas de « trouble »).

Les symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) affectent souvent différents domaines cognitifs.

  • L’attention: distractivité, oublis et perte de ses affaires, difficultés pour maintenir son attention, difficultés pour faire attention à deux choses à la fois, « tête en l’air »,…
  • L’impulsivité: difficultés pour réfléchir avant d’agir, difficultés pour contrôler les automatismes moteurs, passe d’un sujet à l’autre, interrompt,…
  • L’hyperactivité: chipotage, « les puces dans le pantalon », difficultés pour tenir en place,…
  • L’organisation et la planification: procrastination, désorganisation, éparpillement, difficultés de gestion du temps, difficultés pour terminer les tâches,…
  • La gestion des émotions: réactions émotionnelles surdimensionnées, « à fleur de peau », hyperréactivité des émotions, sens de la justice exagéré,…

Les manifestations du TDA/H affectent le fonctionnement quotidien de la personne atteinte et de son entourage. Souvent, elle souffre d’une faible estime d’elle-même. 

Le TDA/H ne se guérit pas, on apprend à vivre avec. C’est là que le neuropsychologue peut intervenir. 

Le diagnostic d’un TDA/H est posé par un neuropédiatre ou un pédopsychiatre sur base, entre autres, du bilan neuropsychologique.

Prise en charge du TDA/H

La prise en charge débute souvent par de la psychoéducation afin que le jeune et son/ses parents comprennent mieux le fonctionnement du TDA/H afin de « l’apprivoiser ».

Si le jeune rencontre des difficultés scolaires, un suivi en méthode de travail peut être proposé.

L‘hygiène de vie (alimentation, écrans, sommeil et activité sportive) est très importante.

Une médication est également proposée à certaines personnes. Cette médication, proposée par un medecin spécialiste, ne guérit pas le TDA/H mais permet de diminuer les symptômes.

Dans certains cas, des aménagements scolaires peuvent être mise en place (selon le décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles). La collaboration entre les parents, l’équipe enseignante, l’enfant et le/les thérapeute(s) est indispensable.

Si les difficultés sont présentes également à la maison, des pistes pour aménager l’environnement familial et la gestion du quotidien peuvent être proposées. Si le jeune présente un trouble du comportement avec opposition et provocation (TOP) associé à son TDA/H on recommande vivement la mise en place d’une guidance parentale (de type Barkley par exemple).

​​Parfois je propose aussi des petits exercices de psychologie corporelle intégrative et des exercices de gestion des émotions lorsque l’enfant rencontre des difficultés liées au stress, à l’estime de soi, à la démotivation, à la mauvaise gestion de la frustration… 

Dans la prise en charge, la collaboration avec l’enfant/ado, les parents et l’enseignant est primordiale!  

Antoinette Raucent